On connait l'éditeur Devolver pour cette capacité à toujours dénicher de petites pépites et ça semble être une nouvelle fois le cas avec KarmaZoo. Il s'agit de la nouvelle création du studio français Pastagames que l'on connait notamment pour avoir réalisé Rayman Mini en 2019 pour Ubisoft ou encore l'excellent Arkanoid : Eternal Battle. Cette fois les développeurs parisiens reviennent avec un jeu de plateformes pas comme les autres : KarmaZoo. Dans celui-ci pas question d'aligner des monstres par paquets de 10 et de rager contre un boss trop fort puisque tout repose intégralement sur l'entraide entre les joueurs. C'est la coopération qui est au cœur de l'expérience (bien que le titre soit jouable en solo) à base de réflexion, d'énigmes et de petits casse-têtes. L'objectif est clair et le titre repose sur une notion centrale : l'entraide.

Un jeu coopératif ( et presque bienveillant)

On peut jouer une baleine trop mignonne.

Comme vous pouvez le voir au sein de cette preview via les captures d'écrans, KarmaZoo prend la forme d'un jeu en 2D à défilement horizontal et vertical dans lequel on incarne un animal au choix parmi une cinquantaine. Ils ont tous un point commun : ils sont tous très mignons (et reconnaissables). Pour le moment nous avons pu essayer 2 modes de jeu, à savoir le mode Loop qui se base sur l'entraide et le mode Totem dans lequel c'est un peu chacun pour sa pomme. Deux salles deux ambiances mais c'est aussi ce qui fait le charme de ce plateformer, passer d'un mode très bienveillant coopératif à un mode chacun pour sa peau dont le but est de faire échouer l'autre et de monter (littéralement) sur le podium.

Enthousiasmant

L'entraide est obligatoire.

Le personnage de base est une bulle et les autres peuvent être un éléphant, un hibou, un lion ou encore une souris. Evidemment chacun possède ses caractéristiques, le hibou que nous avons essayé tout le long de notre démo peut planer pour atteindre un point A à un point B plus facilement qu'un autre animal qui devrait par exemple utiliser son double saut ou ruser pour trouver un itinéraire bis. C'est aussi ce qui donne de la force à la coopération, multiplier les talents dans le groupe pour résoudre les énigmes. Généralement il s'agit d'activer une porte via un bouton et donc trouver le chemin pour y accéder. Il est par exemple aussi possible d'ouvrir certaines portes en "chantant" avec votre créature. Et pour ça le lion est le plus fort.

Un jeu de plateformes grisant

Le Lion est un personnage de choix. Votre personnage apparait toujours en blanc pour la lisibilité.

Chaque animal possède en effet une zone de chant permettant d'activer un bouton de plus ou moins loin et force est de constater que le lion est imbattable à ce petit jeu. Le mélange des animaux donne souvent lieu à des situations cocasses où un hibou hulule à coté d'un éléphant qui barrit ou d'un chat qui miaule. C'est drôle et c'est vraiment un plaisir de tous les instants. De manière générale, il n'y a pas besoin d'aimer le jeu de plateformes pour apprécier l'expérience et c'est vraiment grisant de bout en bout. Les énigmes sont assez simples au départ puis au fil des niveaux de nombreux pièges viennent entraver votre route. "Lave", pieux dans le sol, on retrouve du classique du jeu vidéo mais avec la touche KarmaZoo en plus. Tout le long des niveaux, l'objectif est aussi d'accumuler (et de récupérer) le plus de points de Karma possible, la ressource du jeu, et c'est parfois un véritable casse-tête. Notons d'ailleurs qu'il est possible d'en gagner en aidant les autres. Enfantin mais génial. C'est bien simple après 1h20 de démo, nous avions l'impression d'avoir joué 20 minutes. Malgré l'aspect pixel d'apparence assez simpliste, le level design est très ingénieux et on a vraiment l'impression de participer à une belle aventure coopérative. Et puis si vous êtes trop méchant pour la coopération, vous pouvez toujours vous rabattre sur le mode Totem.

L'autre coté du miroir

Un mode Totem qui va créer des tensions avec vos amis (ou des inconnus).

Le mode Totem est un peu le Mister Hyde de KarmaZoo. Cette fois on laisse de coté la bienveillance et l'entraide pour se concentrer sur notre propre victoire. Et ici c'est chacun pour sa peau. L'objectif est généralement de se rendre d'un point A à un point B en évitant le plus possible les pièges. Comme par exemple ce niveau où les murs avancent pour nous écraser. Une nouvelle fois l'objectif, outre survivre jusqu'à la ligne d'arrivée, est de récupérer le plus possible de points de Karma pour rentrer sur le podium (top 3). Et comme les développeurs de Pastagames sont vicieux, une fois mort, on se transforme en fantôme et il est possible de venir gêner la progression des autres en venant se superposer sur leurs personnages pour entraver la visibilité. UN PLAISIR. Le mode Totem est aussi excitant que le mode Loop sinon plus. Pas de panique pour ceux qui n'aiment pas trop la difficulté trop tendue d'un Super Meat Boy ou d'un Limbo, ce n'est clairement pas le genre de la maison ici et ça reste accessible aux néophytes.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE

C'est bien simple, KarmaZoo est un véritable petit bonheur à jouer, une pépite qu'on a hâte de pouvoir essayer à nouveau. Ingénieux, mignon, bienveillant, plein de défis et grisant. Cerise sur le gâteau le jeu sera en plus entièrement cross-platform sur PC, PS5, Xbox Series S|X et Nintendo Switch. Il faut maintenant attendre cet été (sans plus de précisions).